Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

L'ancienne mairie, aujourd'hui disparue, occupait le bâtiment de l'ancien presbytère catholique.

Sous la Révolution, le presbytère est affecté au logement du lieutenant préposé des douanes, mis à part un salon, dévolu à la mairie. Il est repris dans son entier par la municipalité en 1801, lorsque le Concordat rétablit le culte, pour loger le curé. Le presbytère est alors "sur le point de tomber en ruines faute de réparations". Il comprend une cuisine, une grande chambre, une autre plus petite, un cabinet, le salon, un grenier, une cave, un grand chai, une écurie, un four, un parc à volailles, un puits et ses timbres, couverts d'un toit, et un jardin clos de murs.

Le presbytère apparaît ensuite sur le plan cadastral de 1831, avec ses dépendances. L'ensemble constitue un alignement parallèle à l'église, avec une cour et un passage sans doute couvert, ouvrant sur la place de l'Eglise. Ce premier presbytère est démoli en 1847 pour faire place à un nouveau bâtiment. Ce dernier est conçu par l'architecte Victor Fontorbe, et réalisé par Duhé fils, entrepreneur. La cérémonie de bénédiction de ce nouveau presbytère a lieu le 9 janvier 1849.

En 1905, à la suite de la séparation des biens de l'Eglise et de l'Etat, le presbytère est repris par la municipalité mais il est mis en location au profit du curé. Cette situation perdure jusqu'en 1926, date à laquelle, le loyer étant trop élevé, le curé quitte les lieux (il va s'installer de l'autre côté de la rue, 3 place de l'Eglise). L'ancien presbytère est alors mis en location au profit de particuliers. Tel est le cas en 1932 par exemple, pour Ernest Bouhier, militaire à la retraite. A cette date, l'ancien presbytère, que la municipalité envisage de transformer en mairie, comprend au rez-de-chaussée un corridor, une salle-à-manger, une cuisine ; et à l'étage, un corridor, quatre chambres et un cabinet de toilette.

En 1935, la mairie (qui occupait jusqu'alors l'actuel office du tourisme, ancien presbytère protestant) est désormais installée dans l'ancien presbytère catholique, mais une partie du bâtiment est tout de même louée à François Peyratout, retraité des chemins de fer.

La mairie quitte les lieux en 1991. En très mauvais état, le bâtiment est l'objet d'un projet de réhabilitation en 1993-1994 pour le transformer en office du tourisme, mais il est finalement démoli en 2003.